On peut lire que le quart des émissions de gaz à effet de serre en France provient de nos assiettes. C’est autant que le transport ou le logement ! (article 2021). L’empreinte carbone est une mesure des émissions de gaz à effet de serre d’origine anthropique (humaine).
- Test: calculer votre empreinte carbone (empreinte moyenne d’un français : presque 10 T d’équivalent CO2 par an).
Notre alimentation ayant un impact, voici 5 astuces pour agir sur ce levier.
Des articles nature 43 pour mieux comprendre :
1. Diminuer la consommation de produits animaux
Le premier levier efficace pour diminuer son empreinte carbone consiste à diminuer sa consommation de produits animaux. On peut lire que les ruminants (bovins et ovins) sont responsables de 60 % des émissions de gaz à effet de serre des élevages en Europe (source).
Voici quelques chiffres qu’on peut trouver (source) :
Bovins | 99.48 kg |
Ovins | 39.72 kg |
Crevettes d’élevage | 26.87 kg |
Fromage | 23.88 kg |
Poisson d’élevage | 13.63 kg |
Porc | 12.31 kg |
Volaille | 9.87 kg |
Œufs | 4.67 kg |
Riz | 4.45 kg |
Tofu | 3.16 kg |
Avoine | 2.48 kg |
Légumineuses | 1.79 kg |
Blé, seigle | 1.57 kg |
Orge | 1.18 kg |
Fruits | 1.05 kg |
« lait » de soja | 0.98 kg |
Légumes | 0.53 kg |
Pommes de terre | 0.46 kg |
Légumes racines | 0.43 kg |
Noix | 0.43 kg |
Soyons conscient qu’il s’agit de moyennes. En ce qui concerne les animaux d’élevage (viande, produits laitiers), leur alimentation et leur milieu de vie modifie considérablement l’impact carbone. Donc : moins de produits animaux, en privilégiant les animaux de plein air, ayant une alimentation locale. Ainsi pour une vache vivant en plein air, broutant de l’herbe et ayant essentiellement du foin quand l’herbe est plus rare, l’impact sera moindre qu’une vache vivant dans un bâtiment éclairé en béton et nourrie notamment au tourteau de soja cultivé aux détriments de la forêt amazonienne…
sur Nature 43 :
Et parmi les produits animaux :
- œufs et volaille privilégions.
- Viande bovine et ovine pour les grandes occasions.
- Produits laitiers avec modération.
2. Diversifier les sources de protéines végétales
Diminuer la viande et le fromage certes…
Pour les protéines, on pourra penser aux légumineuses. Associées aux céréales, elles apporteront protéines, fibres, vitamines et minéraux, pour une empreinte carbone faible. Résultat gagnant pour la santé, gagnant pour la planète, et gagnant aussi pour le budget.
Pensons aussi aux oléagineux (noix, amandes, cacahuète, graines de courge, etc.), également riches en protéines.
3. Consommer des produits de saison
On peut lire qu’une tomate produite hors saison, sous serre chauffée, a une empreinte carbone en moyenne 7 fois plus élevée que lorsqu’elle est cultivée en saison (source). De toute évidence, des produits de saison, bénéficiant d’un éclairage et chauffage naturels, sont moins coûteux pour l’environnement que s’il faut chauffer et éclairer serres et élevages ou les faire venir de l’autre bout du monde…
Ceci est valable pour les fruits et légumes, mais aussi pour le poisson, le fromage
4. Consommer local
L’effet du transport des aliments sur l’empreinte globale est plus ou moins importante. Par exemple les haricots verts génèrent 1 kg eq CO2 par kg lorsqu’ils sont produits localement, 23 kg eq CO2 lorsqu’ils sont importés par avion (source). Selon le cabinet Carbone 4, consommer l’ensemble de son alimentation en circuit court permettrait de diminuer l’empreinte carbone des français de 0,17 tonnes de CO2 par an et par personne en moyenne.
Soyez attentif… Exemple, une tête de gondole dans un supermarché de Haute-Loire. On y verra bien sûr des lentilles vertes du Puy… Mais aussi des lentilles vertes du Canada ! Alors quand on est en Haute-Loire, autant acheter des lentilles cultivées dans le département ! Cela apporte de plus du travail à des agriculteurs voisins…
5. Consommer des produits frais, en vrac…
Plastique, verre, métal, carton… Bien des aliments sont conditionnés dans des emballages. Leur impact carbone varie selon qu’ils sont ou non recyclés. Même s’il est peu élevé, il n’est pas nul. Sans compter l’impact sur les ressources, l’eau, la pollution… Donc dans la mesure du possible, évitons les emballages. De plus en plus de produits peuvent être achetés en vrac. Donc au marché, dans les magasins… apportons nos sacs et contenants, ce sera autant d’emballages en moins.
Cela vous permettra de plus d’ajuster vos achats à vos besoins et, ainsi, éviter le gaspillage.