Les rayons « parapharmacie » regorgent de gélules variées de compléments alimentaires. A-t-on tous besoin d’une supplémentation en vitamines, minéraux, plantes variées ?
Une supplémentation en vitamines
D’après Guillaume Fond, 80% de la population mondiale est carencée en vitamine D. Il s’agit donc d’une supplémentation nécessaire pour la majorité de la population. Cette vitamine intervient à de multiples niveaux : assimilation du calcium, ainsi que bien d’autres fonctions. Donc en compléments alimentaires oui. Mais attention, pas n’importe comment…
- une goutte chaque jour est plus efficace qu’une ampoule par mois.
- le dosage doit être adapté, un excès est tout aussi dangereux qu’une carence. Donc voir avec le médecin qui, en fonction du résultat du dosage dans le sang, ajustera la prescription.
La vitamine B9 est une autre vitamine essentielle, à prendre en cas de carence mise en évidence par les analyses de sang. Essentielle pour le bon développement du fœtus chez la femme enceinte, essentielle pour la santé mentale. Elle est l’équivalent d’un « ouvrier » travaillant sur la chaîne de transformation du tryptophane en sérotonine, elle-même transformée en mélatonine.
pour la vitamine C, on en parle ici.
Une supplémentation en minéraux
Une carence en fer est cause d’anémie. Si améliorer l’alimentation ne suffit pas, un apport quotidien en supplément sera nécessaire. Mais uniquement en cas de carence avérée. On ne se supplémente pas en fer sans carence, l’excès de fer est nocif. Mon article Bœuf, veau, produits laitiers dans notre assiette ? Santé… parle, notamment, de l’apport en fer et de son assimilation.

En alimentation cétogène on préconise souvent de boire des électrolytes. Autrement dit des boissons avec du sel et divers minéraux. Attention à l’excès de sel en cas d’hypertension ! Voir avec un professionnel de santé quels sont vos réels besoins par rapport à votre alimentation globale, votre tension artérielle, les résultats des analyses de sang…
Les omégas 3 : DHA et EPA
D’après Guillaume Fond, 80% de la population mondiale est carencée en omégas 3 issu du milieu marin : DHA et EPA.
- si tu ne consommes ni poisson ni fruits de mer (allergie, végétarien, vegan)
- si le seul poisson que tu consommes c’est du poisson pané surgelé (la congélation détruit progressivement les omégas-3 et… les poissons blancs contenus dans le poisson pané n’en contiennent naturellement que très peu)
- si ta santé mentale est loin d’être optimale (« brouillard » mental, difficultés de concentration, dépression, troubles psychiatriques…)
Si tu as répondu oui à l’une de ces 3 hypothèses, alors une supplémentation en oméga-3 de type DHA et EPA est nécessaire.
- apport nutritionnels conseillés par l’ANSES : 0,25 g d’EPA et 0,25 g de DHA tous les jours.
- apports utilisés dans les essais cliniques pour soigner dépression et troubles psychiatriques : entre 1 et 2 g par jour de l’un, de l’autre ou d’un mélange des deux.
- Des huiles de poissons (sardines, anchois, foie de morue…) ou de l’huile d’une micro-algue pour celles et ceux qui ne consomment pas de poisson.
Des cétones exogènes ?
En alimentation cétogène, certains préconisent la consommation de cétones exogènes. Souvent extraites de framboises bien mûres. C’est une pratique récente. Pendant plusieurs décennies, l’alimentation cétogène a existé sans cétones exogènes. Donc obligatoire ? NON !
Deux interrogations légitimes à se poser avant d’en consommer :
- En agriculture conventionnelle, beaucoup de pesticides peuvent être pulvérisés sur les framboisiers. Dans les cétones exogènes, quelle quantité de pesticides résiduels ? est-ce contrôlé ?
- Comment les cétones sont-elles extraites ? L’huile raffinée conventionnelle contient des résidus d’hexane, issu du raffinage du pétrole. Quelles traces de quoi dans les cétones exogènes ?
Et… est-ce bien utile…
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